Nos conseils
Vous êtes un maître d'ouvrage "occasionnel" faisant, pour la première fois peut-être, un projet d'habitat, véritable projet de vie qui constitue un investissement majeur d'un point de vue financier mais également affectif. C'est pourquoi il est important de bien élaborer votre projet de construction.
Les architectes conseillers du CAUE peuvent vous aider, lors de permanences gratuites, à définir votre programme, comprendre les règles d'urbanisme ou encore voir si votre budget est compatible.
En ce qui concerne la réalisation de votre projet, la meilleure solution est de faire appel à un architecte, ce dernier pourra vous éviter des surprises sur le chantier et vous épaulera dans votre entreprise.
Question /Réponse
Avant de choisir le terrain, quel type de maison recherchez-vous ?
Pour que votre projet repose sur des bases réalistes, il est important de se poser les bonnes questions, comme par exemple :
· Choisissez-vous de vivre à la campagne, en ville, près de votre lieu de travail, etc. ?
· Quelle est votre situation familiale actuelle et à venir ?
· Quels sont les activités et les goûts des membres de votre famille ?
· Quel type de construction désirez-vous : de plain-pied, à étages, avec ou sans sous-sol (n'hésitez pas consulter des magazines d'architectures afin de vous aider à trouver un style d'architecture ou d'aménagement vous convenant) ?
· Souhaitez-vous un garage intégré ou pas ?
· Quelle implantation envisagez-vous par rapport à l'orientation, aux vues à privilégier (ensoleillement, bruit, intimité) ?
· Préférez-vous des baies vitrées ou des fenêtres classiques ?
· Quels sont les matériaux que vous souhaitez utiliser ?
Ces choix sont déterminants pour l'implantation : certains styles peuvent être refusés par la commune.
.
Certains de ces choix sont déterminants pour la faisabilité du projet : certains styles ou implantations peuvent être refusés par la commune.
Votre projet s'adapte-t-il au terrain ?
La connaissance du contexte environnemental est aussi important pour que votre maison soit techniquement constructible sans adaptation trop coûteuse, et construite sur une assise saine et stable : votre terrain s'inscrit-il sur une zone inondable, sur un ancien site industriel pollué par des rejets, dans un site classé, est-il "frappé d'alignement", etc.? Auquel cas vous ne pourrez pas construire à votre guise.
En allant consulter le service urbanisme de votre mairie, vous pourrez avoir avant de vous engager, les informations sur les règles d'urbanisme et les servitudes attachées au terrain que vous avez repéré :
1/ sur les règlements
La constructibilité de la parcelle, c'est à dire les possibilités de surface constructible autorisée qui résultent du cumul de plusieurs règles du PLU :
· le pourcentage d'emprise au sol et d'espace vert
· la hauteur maximale autorisée
· l'implantation par rapport aux voies (contraintes d'alignement), aux voisins (limite séparative, mitoyenneté)
· le stationnement à la parcelle
2/ sur les servitudes d'urbanisme
Elles définissent en particulier les contraintes liées à l'environnement et au risque climatique, sismique, etc.
Vous devez notamment faire attention :
· aux zones de carrières, cavités souterraines, anciennes mares,
· aux zones inondables,
· à l'exposition au bruit, PEB (Plan d'exposition aux bruits) si votre projet est proche de l’aéroport Pôle Caraibes, etc.
· au périmètre de protection des monuments historiques. Si votre projet se situe aux abords d'un monument historique, dans un site inscrit ou classé ou encore en ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager), il faudra consulter l'architecte des Bâtiments de France qui vous indiquera les composantes ou orientations architecturales requises.
Ces règles d'urbanisme ou de servitudes figurent en général dans le POS/PLU (Plan local d'urbanisme) ou dans la Carte communale édictés par la commune.
Y a-t-il des contraintes techniques liées à la nature du terrain ou autres ?
Il est important de se renseigner à la mairie, pour connaître les contraintes de votre terrain, sa nature (d'éventuelles anomalies au niveau du sous-sol).
Vous pouvez aussi prendre des conseils auprès d'un architecte du CAUE en cas de doute sur les problèmes posés par terrain, par exemple si vous construisez dans une vallée proche d'une rivière, dans un site de coteaux, ou sur un terrain très en pente… Renseignez-vous aussi auprès de vos voisins pour savoir s'il existe des problèmes particuliers liés au site. Cette évaluation des risques liés au terrain est importante pour le calcul du coût de la construction, très variable selon les contraintes rencontrées.
Si vous intervenez sur du bâti existant (surélévation, extension) il est indispensable de faire des relevés précis et d'évaluer l'impact de votre projet sur le bâti existant. Si celui-ci présente des désordres ou certaines fragilités, il vaut mieux faire réaliser un diagnostic technique complémentaire par un architecte.
Pour le financement, quel est votre budget et quelles sont les dépenses supplémentaires à prévoir ?
Une première évaluation sommaire du coût total des travaux par rapport à votre budget initial est indispensable avant de décider d'entreprendre votre projet.
Attention, il faut anticiper sur les dépenses supplémentaires telles que :
· le prix des services : architecte ; géomètre ; dessinateur ; notaires ; diagnostiqueurs (plomb, RT 2012…), etc.
· les dépenses annexes : établissement de dossier financier, souscription à une assurance « dommages ouvrages » et autres assurances.
· les taxes : Taxe d’aménagement etc.
· le coût du raccordement aux réseaux publics d'assainissement, eau, électricité-gaz (EDF-GDF), téléphone
Pensez également à l'augmentation après les travaux, des taxes d'habitation et foncière sur la propriété bâtie.
Quels sont les prêts, aides et possibilités fiscales ?
Renseignez-vous auprès de la mairie, du service des impôts, des banques et de votre employeur. Les aides peuvent jouer à la fois sur votre apport personnel et sur la durée et les taux d'intérêts des prêts.
Vous pouvez par ailleurs être bénéficiaires de certaines aides de l'ANAH et de l'ADEME. N'hésitez pas vous renseigner auprès de ces organismes.